Le jeudi 24 janvier vers 16 h de l’intérieur de la maison j’entends de grands cris d’oiseaux, des cris stridents, ces cris durent plus que d’habitude lorsque les corvidés se chamaillent aussi je vais voir ce qu’il se passe.
Ouvrant la porte de la terrasse je vois dans le chêne juste devant moi une pie toute excitée qui bat des ailes et crie se balançant de droite à gauche.
J’avance un peu et sur ma droite sous la table au milieu des pieds qui sont en son centre je vois deux pies qui s’acharnent et se battent en hurlant elles aussi.
Je pense de suite à une scène de ménage chez les pies comme la vidéo publiée il y a plusieurs mois ICI
Elles sont très agressives et s’acharnent sur l’oiseau au sol, des plumes volent, j’arrête le carnage en tapant dans les mains, les agresseurs s’en vont laissant l’oiseau au sol qui était sur le dos les ailes en croix.
J’approche et l’oiseau donne un puis deux coups d’aile et sort du dessous de la table. Il se repose sur une aile comme on se repose sur le coude, il a la poitrine qui bat la chamade ; je distingue peu de chose car je suis à contre-jour et ébloui par un ciel laiteux.
Je fais le tour de la table et avant que j’arrive à sa hauteur l’oiseau s’envole vers la lumière il traverse entre nos arbres, puis le chemin et se perd dans la grande pâture qui fait face à la maison.
Le dessous de la table est plein de petites plumes et un doute me prend…..où est Noé ?
Marithé est à son ordinateur et bien souvent Noé est sur le bord de la fenêtre et regarde ce qu’elle fait, je vais donc lui poser la question « où est Noé ? »
Je lui raconte brièvement l’histoire et nous voici tous les deux très inquiets on se précipite sur la terrasse et allons voir sous la table ; horreur les plumes sont des plumes de geai et comme parfois Noé se repose sous cette table, maintenant l’inquiétude est à son comble.
Marithé et moi appelons Noé ! Noé ! Nous faisons le tour du jardin et aucun signe du geai, habituellement lorsque sa Maman est dans le jardin il arrive de suite pour se promener à ses côtés.
Il doit être maintenant environ 4 h ½ l’angoisse grandit encore et les recherches continuent, je reste autour de la maison et Marithé descend le chemin dans la direction de son envol et va faire tout le tour de la pâture en criant Noé, Noé en regardant dans tous les bouquets d’arbres qui bordent la pâture, curieusement en même temps un hélicoptère de l’armée fait aussi le même parcours ce qui doit aussi faire peur au petit geai.
Marithé reçoit le renfort de nos voisins qui étaient venus soigner les chevaux, parfois des petits cris mais on se demande si ce n’est pas notre imagination.
Le temps passe il est environ 17 h 15 Marithé est de retour à la maison et nous sommes totalement catastrophés.
On ne peut pas s’empêcher d’aller dehors pour l’appeler.
Le jour commence à tomber et habituellement en cette saison Noé est rentré avant 17 h 30
Encore une sortie sur la terrasse Marithé appelle.
Noé arrive, il rentre de suite
Il est blessé, il a le poitrail déplumé, à plusieurs endroits il a des petites gouttes de sang séchées, il parle à voix basse, triste le geai.
Une bonne chose il mange et il boit.
Le lendemain passage chez le vétérinaire qui donne des médicaments à lui donner et qui prescrit le repos complet.
Tout cela s’est produit et ce compte rendu est fait samedi soir, il y a maintenant de l’amélioration, après-midi il a quitté « son lit » et a passé un moment à regarder dehors perché sur une poignée de porte à attendre Gégette mais en vain car depuis jeudi on n’a pas vu ni Gégette ni Junior ni d’autres geais, les pies auraient-elles exterminé les geais ?
Pour le moment donc Noé va garder le lit (sa caisse) et la chambre (la maison) se refaire une petite santé et des plumes.